Serre du Pibou

Apiculteur installé récemment. J’habite dans les hautes-alpes où j’exerce ma passion pour les abeilles. Je mène une cinquantaine d’essaim, ce qui est peu pour un apiculteur mais qui me permet de vivre. Aillant la chance d’habiter dans un département préservé, je pratique une apiculture plutôt sédentaire et non intensive (je transhume une partie de mes ruches en hautes montagnes suivant les conditions climatiques). Tous mes ruchers sont dans les hautes-alpes à plus de 700 mètres d’altitude. La saison y est plus courte, la récolte moins abondante mais hautement qualitative. Je suis agrée en agriculture biologique depuis cette année.
Je produit deux sortes de miel : le premier dit « miel de montagne », est une balade aromatique entre fleurs de prairie (pissenlit, trèfle, achillée, gaillet,.. ), buissons et vergers (fruitiers, tilleul, églantier,.. ), sous-bois (cytise, robinier, géranium beau robert, épilobe...), le tout mêlé à du miellat de Mélèze (essence d’arbre importante dans les hautes-alpes). Le Miellat est produit à partir de la sève du mélèze, prélevé par les abeilles soit directement, soit sur les pucerons. Le miellat est plus riche en minéraux, légèrement plus acide et composé de sucre plus complexe. Tout le nectar des fleurs est intensifié par les conditions plus difficile du climat montagnard. La saison est de courte durée mais elle est extrêmement qualitative.
Le deuxième miel, dit « miel de Lavande », pour ce miel les abeilles ont butiné de la lavande vraie. Autour de La Faurie, dans les Hautes-Alpes, existe depuis des temps ancestraux des champs de lavande fine (aujourd’hui en agriculture biologique), qui contrairement au lavandin de Valensole sont beaucoup moins productifs mais bien plus parfumés et riche de leur diversité. La lavande se mêle aux fleurs de montagne présente en abonde dans ce joyaux des hautes-alpes.